Mardi 17 janvier, Julien Odoul, député de l’Yonne, a visité le centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) en sa qualité de parlementaire, sans en avoir préalablement informé la direction de l’établissement et accompagné d’une journaliste de CNEWS, comme la loi du 15 juin 2000 le lui autorise.
Depuis l’épisode scandaleux « Koh Lantess » survenu l’été dernier et à la suite de la condamnation de l’ancien directeur pénitentiaire pour corruption, il a jugé qu’il était nécessaire de rendre compte de plusieurs éléments et d’observer une part de la réalité carcérale.
Beaucoup de points instructifs ont été communiqués par le directeur de l’établissement, M. Jimmy Delliste, notamment sur les conditions de détention, le travail des agents pénitentiaires, la répartition et le rôle des différents quartiers, l’enjeu de la réinsertion des détenus ou encore la lutte contre la radicalisation au sein de la maison d’arrêt des femmes (MAF).
Si la question du nombre d’étrangers incarcérés au sein de l’établissement pénitentiaire (740 étrangers sur 1850 détenus) a pu être évoquée, il reste certaines zones d’ombre.
En effet, sur le nombre de binationaux ou sur la violence carcérale entre les détenus et les agressions contre les agents pénitentiaires, la direction n’a pas été en mesure de lui communiquer des données concrètes. Certains périmètres n’ont également pas pu être visités, comme la cour principale où a eu lieu l’évènement « Koh Lantess » ainsi que le quartier d’isolement des femmes, où est incarcérée Dahbia B., la meurtrière algérienne de la petite Lola.
Au cours de cette immersion de 2h30, Julien Odoul a pu visiter plusieurs types de cellules et des salles destinées aux enseignements, assister à la distribution des repas et échanger avec plusieurs surveillants.
Si la prison doit rester un lieu de privation de liberté digne pour les détenus, elle doit prioritairement viser la protection des Français et garantir une juste réparation pour les victimes.
C’est en ce sens que le député Julien Odoul continuera à interroger le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, sur ces non-dits et les échecs de sa politique notamment sur le manque de places, l’engorgement des centres à cause de l’immigration massive, les conditions de travail des agents, le retour des djihadistes et les risques d’attentats.