Ce mercredi 31 janvier, à 23h30, avec Hélène Laporte, Anaïs Sabatini, Christophe Bentz, Emmanuel Blairy et Pierre Meurin, nous nous sommes rendus au commissariat de Créteil (94) où ont été placés en garde à vue des agriculteurs essentiellement venus du Lot-Et-Garonne pour faire entendre leurs cris de désarroi à un Gouvernement jusqu’alors sourd à leurs revendications pourtant éminemment légitimes et soutenues par près de 90% des Français.
C’est avec écœurement que nous avons constaté que de braves gens, dignes, respectueux des forces de l’ordre, qui, de surcroît, nous nourrissent et payent leurs impôts ont été enfermés dans les mêmes conditions et aux côtés de délinquants auteurs de graves infractions telles que le viol, le proxénétisme, le trafic de stupéfiants, l’escroquerie ou encore le vol.
Lors de notre visite, nous avons écouté les propos profondément touchants de plusieurs agricultrices enfermées dans une cellule à l’odeur nauséabonde et dormant sur un petit matelas posé à même le sol. La première réaction de ces mères de famille a été de déplorer les conditions de travail extrêmement dégradées des policiers. Dans une autre pièce, nous avons entendu un agriculteur avec son fils mineur exprimer sa compassion envers ceux qui s’étaient engagés pour interpeler des voyous et non pour exécuter des ordres kafkaïens qui viennent « d’au dessus ». Plus loin, d’autres producteurs nous ont fait part de leur détestation grandissante de ce Gouvernement macroniste qui les « asphyxie » avant de les « emprisonner ».
Face à ces scènes surréalistes, nous avons tenu à témoigner notre considération aux agriculteurs porteurs de revendications que nous avons toujours défendues ainsi qu’aux forces de l’ordre littéralement instrumentalisées par un Gouvernement aux abois qui n’hésite pas à priver de la majeure partie de ses effectifs de police un département en proie à l’insécurité.
Ainsi, les élus du Groupe Rassemblement National appellent le Gouvernement à faire preuve de respect à l’égard de ces Français que rien n’oppose et à accéder aux attentes des agriculteurs afin que le spectacle déplorable relayé dans tous le pays mais aussi au monde entier à quelques mois des Jeux Olympiques cesse dans les plus brefs délais.